Rencontre avec Rodrigo Cuevas

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C’est à n’en pas douter l’un des artistes les plus novateurs – et attachants ! – de la nouvelle sono mondiale. Du talent et du bagou, l’agitateur culturel des Asturies Rodrigo Cuevas en a à revendre et ce n’est certainement pas ceux d’entre-vous qui l’ont déjà vu sur scène qui nous contrediront… Il évoque avec nous la génèse de son nouvel album, La Romería, ainsi que son concert prévu le 1er avril 2025 à La Cigale qu’il transformera pour l’occasion en joyeux cabaret queer.

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QTP – Tu seras sur la scène de La Cigale le 1er avril 2025 pour présenter ton nouvel album, La Romería, qui est aussi le nom de ton nouveau spectacle. Quelle est la tonalité de ce nouveau show et à quoi pouvons-nous nous attendre sur scène ?

C’est un spectacle avec lequel que nous avons très peu tourné en France. Avec le précédent, nous avions eu l’occasion de tourner dans de nombreuses villes françaises, mais La Romería n’a été jouée ici qu’à de rares occasions. C’est un spectacle encore plus burlesque, amusant, vraiment très festif. Tout le groupe sera présent sur scène et soyez sûrs que ce sera une grande fête !

La Cigale est une salle magnifique, un théâtre à l’italienne, mais dédié aux musiques qui transpirent… Pour tes performances scéniques exubérantes, proches d’un cabaret queer, c’est un lieu magique, non ?

Oui, c’est certain et en plus elle est située dans le mythique quartier de Pigalle. Pour moi, c’est l’une des scènes les plus emblématiques de la tournée. Être danseur de cabaret à Paris, c’est le rêve de tout danseur de cabaret.

En studio, je travaille généralement avec d’autres musiciens que sur scène car j’enregistre souvent loin de chez moi. Sur scène, je suis accompagné de Mapi Quintana, Juanjo Díaz, Tino Cuesta et Rubén Bada. C’est une vraie dream team de la musique asturienne ! Nous jouons depuis longtemps ensemble, pour tout vous dire, nous avons l’impression de vivre comme si nous étions mariés entre nous.

Après avoir travaillé avec Raül Refree, c’est avec Eduardo Cabra A.K.A Vigilante de Calle 13 que tu as travaillé sur ce nouvel album. Qu’est-ce que cette nouvelle collaboration t’a apporté ?

Il a apporté une vision beaucoup plus festive à toute la partie folklorique asturienne. Il a une façon bien à lui de produire la musique. Pour moi, travailler avec ces deux producteurs que sont Vigilante et Raül Refree fut une formidable expérience d’apprentissage.

En quelques années, le public français t’a complètement adopté, que ce soit au sein de festivals comme le festival Interceltique de Lorient, les Suds à Arles ou encore à Paris où tu as déjà joué à trois reprises et à chaque  fois devant plus de monde… 

Oui, j’adore l’accueil que l’on me fait en France…

Le public français, tu le dragues un peu aussi, non ? Par exemple en reprenant Dalida ou en lui parlant directement en français… D’ailleurs, tu as fait d’énormes progrès, félicitations !

Hahahah, merci beaucoup, je peux vraiment dire que j’ai appris le français sur scène et je trouve ça très drôle !

Dans une interview, tu déclarais il y a quelques années représenter les “pédés des campagnes”. Est-ce que dans ta région natale, les Asturies, le regard des autres sur toi – et en particulier celui des “homophobe de merde” que tu as croisé plus jeune  – a évolué ? 

Oui, bien sûr, les choses ont changé depuis mon enfance et c’est heureux. L’Espagne a beaucoup évolué et même si aujourd’hui, il y a des tentatives de régression, nous vivons quand même dans un pays beaucoup plus ouvert, respectueux, tout simplement meilleur.

Retrouvez ici notre chronique du concert de Rodrigo Cuevas à La Cigale.

Crédits photos : Rodrigo Cuevas © Ricardo Villoria

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FICHE CONCERT

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