Rencontre avec Los Kjarkas

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Un demi-siècle d’existence, ça se fête ! Cela fait maintenant plus de cinq décennies que le combo bolivien Los Kjarkas porte haut les couleurs de musique traditionnelle andine. À l’occasion d’une grande tournée mondiale anniversaire qui les mènera à Paris le 8 mai prochain, nous avons eu le plaisir de leur poser quelques questions sur leur longue et riche carrière.

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Vous êtes actuellement en tournée mondiale pour célébrer les 50 ans du groupe. Un demi-siècle de carrière, c’est quelque chose !

Oui, parfois, il me semble que tout a commencé hier, mais ça fait déjà plus d’un demi-siècle, 52 ans pour être précis, que nous sommes montés sur scène pour la première fois en tant que Los Kjarkas. Sincèrement, je me sens heureux et comblé d’avoir pu jouer notre musique folklorique andine pendant tout ce temps. Il y a beaucoup d’artistes qui n’ont pas pu en faire autant.

Je voudrais donc profiter de cette occasion pour remercier notre public pour son soutien durant toutes ces années !

Vous serez sur la scène du Casino de Paris le 8 mai prochain. À quoi devons-nous nous attendre ?

Au Casino de Paris, nous jouerons les chansons les plus emblématiques de Los Kjarkas, de nos débuts à aujourd’hui, car nous avons aussi préparé de nouvelles chansons. Le concert sera comme un voyage à travers 50 années de musique.

En France – mais pas uniquement – tout le monde vous connaît au moins à travers une de vos chansons qui a notamment été plagiée par les producteurs de Kaoma pour créer La Lambada en 1989…

Pour nous, Llorando Se Fue est une chanson bénie des dieux. C’est une chanson dont la musique a été écrite par Ulises et les paroles par Gonzalo. En réalité, Ulises ne l’utilisait au départ que pour accorder ses instruments à vent, mais Gonzalo lui a dit un jour : « J’ai pensé à des paroles pour ta mélodie… » Et c’est finalement comme ça que cette chanson est née.

C’est Gastoncito qui l’a chantée pour la première fois car elle correspondait très bien à sa texture de voix et elle a connu de suite un très grand succès. Ce jour-là, le public l’a réclamée trois fois !

Après Gaston, de nombreux artistes ont enregistré et chanté cette chanson et presque tous ont reçu des prix dans des pays comme l’Argentine, la Colombie ou le Pérou. Márcia Ferreira l’a ensuite enregistrée au Brésil, en portugais. Puis, sans nous consulter, deux producteurs, l’un français, l’autre grec, s’en sont emparés. Il s’agissait clairement d’un plagiat et nous n’avons pas apprécié… Heureusement, nous avons finalement obtenu gain de cause devant les tribunaux.

Mais Llorando Se Fue n’est pas votre seul succès, loin de là…

Non et c’est une grande satisfaction pour nous. Nous sommes très fiers de voir que beaucoup de nos chansons sont connues dans le monde entier…

Il y aura-t-il une tournée pour le 60^ème anniversaire du groupe ? C’est une chose à laquelle vous pensez, en intégrant une nouvelle génération de musiciens pour perpétuer cet héritage ?

Oui, c’est vraiment une joie d’avoir deux générations de Kjarkas réunies et tant que la voix, les idées et les rêves tiendront, avec l’aide de Dieu, nous aimerions vraiment pouvoir arriver jusqu’à ce 60ème anniversaire.

Quels sont vos futurs projets ?

Après l’Europe et les États-Unis, nous allons poursuivre notre voyage en Équateur, puis au Pérou et en Colombie. Nous sommes vraiment ravis de pouvoir emmener notre musique partout.

Retrouvez ICI notre chronique du concert de Los Kjarkas.

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