Rencontre avec La Excelencia

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L’excellente formation new-yorkaise La Excelencia aura l’honneur cette année de clôturer l’édition 2023 de Tempo Latino. Amateurs de salsa dura pur jus, tenez-le vous pour dit, non seulement ce groupe en a sous le capot, mais il a aussi des choses à dire, comme cette interview avec son fondateur, Julian Silva, va vous le prouver pas plus tard que maintenant !

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QTP – Vous serez en France cet été pour la clôture de Tempo Latino, le plus grand festival de musiques latines en Europe. Comment abordez-vous cette date particulière ?

Nous sommes très excités par ce retour à Tempo Latino. C’est toujours extraordinaire de pouvoir jouer devant nos fans internationaux, de voir l’impact de notre musique sur autant de gens, en dépit des éventuelles différences de langage. Mais la musique reste universelle ! Nous sommes vraiment très impatients de participer à ce festival extraordinaire, cette soirée va être dingue !

Avez-vous déjà vu la scène, l’arène ?

Oui, car nous nous sommes déjà venus à Tempo Latino, en 2012.

La Excelencia est née à New York en 2006 et joue de la salsa dura comme elle était jouée dans les années 70. Comment le groupe a-t-il été fondé et pour quelles raisons avez-vous choisi ce style particulier pour laisser s’exprimer votre créativité ?

C’est moi qui ai fondé le groupe en 2006. La raison principale pour laquelle La Excelencia a été créée était de remettre sur le devant de la scène les composants originaux qui ont fait de la salsa une musique populaire. Notre but était de jouer avec engagement et passion. Nos chansons racontent des histoires et notre son exprime les émotions propres à ces histoires. Depuis nos débuts, les gens nous décrivent non pas comme un groupe de salsa qui joue comme un groupe de rock, mais comme un groupe de rock qui joue de la salsa ! Je considère ça comme un compliment…

La salsa dura a maintenant 50 ans, mais les bonnes choses – en particulier la musique – sont éternelles ! Comment les jeunes générations réagissent-elles à votre musique ?

Nous avons la chance de pouvoir compter depuis 17 ans sur une fan-base très fidèle, mais nous avons aussi réussi à capter l’attention de la jeune génération. Bien que la musique soit en perpétuelle évolution, nous avons constaté que les gens, quel que soit leur âge, se sentent concernés par des histoires auxquelles ils peuvent s’identifier. La jeune génération a dû faire face à de nombreuses situations difficiles. Je dirais même que ces jeunes ont dû grandir très vite…

Le fait que notre musique parle du contexte socio-politique du monde d’aujourd’hui et que les arrangements musicaux soient joués de façon agressive, reflétant notre frustration face aux inégalités et aux injustices auxquelles nous sommes confrontés au quotidien, offre à notre fan-base un exutoire pour s’exprimer.

Votre musique doit beaucoup aux grands héros de la salsa dura new-yorkaise tels qu’Eddie Palmieri, Hector Lavoe, Ray Barretto, Wilie Colon, etc…  Avez-vous déjà rencontré ou joué avec certains d’entre eux ?

Oui, nous avons eu la chance de rencontrer quelques-uns de nos héros ! Plusieurs musiciens du groupe ont même eu l’honneur de jouer dans certaines de leurs formations. La Excelencia a aussi partagé la scène avec de nombreux groupes et musiciens extraordinaires dont beaucoup nous ont encouragés à continuer à faire ce que nous faisons. Pour nous, ça signifie beaucoup…

Comment se porte la scène new-yorkaise aujourd’hui ? Des conseils sur les clubs, les lieux à visiter ? 

La scène salsa de New York est en pleine mutation. La récente pandémie a malheureusement entraîné la fermeture de nombreuses salles et a rendu délicate la recherche d’emploi pour de nombreuses formations. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il y a actuellement une forte résurgence de petites salles underground qui vont permettre d’entretenir la flamme.

Vous partagerez la scène avec Bernard Lavilliers, un chanteur français qui a enregistré quelques titres de salsa avec le grand Ray Barretto en 1980. Vous avez déjà entendu parler de lui ?

Oui, j’en ai entendu parler. J’ai également écouté et vu des vidéos de ses collaborations avec Barretto. Nous sommes ravis de partager la scène avec lui.

Après ce concert, quels sont vos projets ? Une tournée en Europe ? Ou vous reposer dans la région ?

Après notre concert à Tempo Latino, nous retournons directement aux États-Unis car de nouveaux concerts nous appellent. Cette année a été bien remplie et nous sommes déjà en train de booker nos concerts pour 2024.

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