Rencontre avec Eliades Ochoa

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Avant son passage au Trianon le 31 mai prochain, Eliades Ochoa, authentique monument de la musique cubaine traditionnelle, nous a fait le plaisir de répondre à quelques-unes de nos questions. Au menu, son nouvel album, son prochain concert parisien ainsi que quelques souvenirs de la grande aventure Buena Vista Social Club…

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QTP – Vous serez de passage à Paris le 31 mai au Trianon. Que nous avez-vous préparé pour ce concert et quels musiciens vous accompagneront ?

Dans ce concert, il y aura des chansons incontournables, des chansons que la plupart du public connaît déjà, mais nous allons aussi profiter de l’occasion pour présenter des chansons de mon nouvel album, Guajiro qui vient tout juste de sortir. Nous sommes certains que ces nouvelles chansons vont être très bien accueillies par le public et je suis très heureux de pouvoir les jouer dans un lieu aussi emblématique que le Trianon.

Nous allons passer un moment inoubliable, le public et nous-mêmes, au son de la musique cubaine traditionnelle. Sur scène, je serai accompagné par mes musiciens cubains, des musiciens qui ont déjà derrière eux une longue carrière dans la musique traditionnelle cubaine.

Vous débarquez effectivement avec un tout nouvel album, Guajiro, dont on a déjà pu entendre un premier extrait, Se Soltó Un León. C’est un album majoritairement constitué de compositions personnelles et qui s’ouvre à de nouvelles sonorités. À ce stade de votre carrière, vous ressentiez le besoin de faire quelque d’un peu différent ?

Oui, j’ai effectivement ressenti le besoin de faire quelque chose de plus moderne, mais sans pour autant abandonner les racines de la musique que j’ai toujours faite. Et sur cet album, je joue mes propres compositions.

Votre destin d’artiste est intimement lié à celui du Buena Vista Social Club dont vous fûtes un membre fondateur et que vous avez accompagné pendant 25 ans. Êtes-vous nostalgique de cette époque, ou au contraire, plutôt du genre à regarder vers l’avant ?

Je ne serai jamais nostalgique car le Buena Vista Social Club est un projet qui m’a personnellement aidé à présenter ma musique au monde entier. Je suis reconnaissant pour tout ce qu’il a signifié et tout ce qu’il nous a apporté, mais je ne ressens pas vraiment de nostalgie car en définitive, c’est quelque chose que je faisais avant la naissance du Buena Vista Social Club et que j’ai continué à faire après. Par contre, j’éprouve de la nostalgie quand je pense aux collègues qui ne sont plus parmi nous…

Une des caractéristiques du Buena Vista Social Club, c’est la qualité des musiciens qui ont été invités à le rejoindre au fil des ans. Des garçons comme Roberto Fonseca ou Rolando Luna y ont fait leurs armes, notamment. Vous continuez à suivre leur carrière ?

Je connais bien les musiciens que vous mentionnez. Je respecte et admire leur carrière internationale, mais je tiens à souligner qu’ils ne faisaient pas partie du noyau dur à l’origine du projet Buena Vista Social Club.

Vous avez collaboré avec un très grand nombre d’artistes, cubains ou internationaux. Avec quel chanteur ou musicien, vivant ou mort, auriez-vous aimé partager un moment de musique ?

J’aurais vraiment aimé collaborer avec Javier Solís, Pedro Infante, Benny Moré…

Il y-a-t-il un souvenir de concert qui vous tient particulièrement à cœur ?

Le concert au Carnegie Hall avec le Buena Vista Social Club en juillet 1998, c’était vraiment mémorable…

Quels sont vos prochains projets ?

Je vais présenter mon nouvel album en Europe et en Amérique à travers les concerts et les festivals dans lesquels je suis invité à me produire. Et il y a surtout ce concert à Paris le 31 mai ! Après, on verra, je suis toujours ouvert à de nouveaux projets…

Crédits photos : Portrait d’Eliades Ochoa © DR

Retrouvez ici notre chronique sur le concert d’Eliades Ochoa au Trianon.

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