Rencontre avec Andrés Cepeda

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Sur les routes depuis plusieurs mois pour sa tournée La Ruta Púrpura, l’auteur-compositeur et chanteur colombien Andrés Cepeda a trouvé un petit moment pour répondre à nos questions sur sa carrière et sur son prochain passage à Paris prévu le 8 septembre au Trianon. Une interview en direct du tour bus avec le ronronnement du moteur pour bruit de fond…

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QTP – Vous serez le 8 septembre prochain sur la scène du Trianon pour un concert assez spécial qui s’inscrit dans le cadre de votre tournée La Ruta Púrpura. C’est une tournée que vous avez préparé de longue date et qui passe par quelques-unes des plus belles salles du monde. À quoi peut s’attendre le public parisien ?

Le spectacle que nous présentons, La Ruta Púrpura, a connu un grand succès dans les différents pays où nous l’avons présenté. C’est un spectacle très musical où nous partons en voyage à travers des chansons qui nous permettent de répondre à des questions que nous nous posions avant d’entamer la tournée, à savoir pourquoi nous faisons la musique que nous faisons, pourquoi nous écrivons et chantons la musique que nous écrivons et chantons. Et ces questions ont commencé à trouver des éléments de réponse à partir du moment où j’ai pris conscience qu’il s’agit de la musique avec laquelle j’ai grandi, celle qui m’a accompagné pendant mon enfance, mon adolescence et qui m’a conduit à faire la musique que je fais aujourd’hui.

Donc tout cela a à voir avec les influences que j’ai reçues à la maison, la musique que mes parents écoutaient, cette musique que j’ai commencé à écouter dès mon plus jeune âge.

Fondamentalement, c’est un voyage à travers cela, à travers ce chemin qui nous a amenés là où nous sommes aujourd’hui. Je suis accompagné par un groupe d’excellents musiciens qui valent autant la peine d’être écoutés individuellement qu’en tant que groupe. Ensemble, nous avons construit un répertoire d’une durée de deux heures environ. Il nous fait passer par toutes ces influences et nous visitons également les plus grands succès de ma carrière musicale.

Cette tournée vous a déjà emmené à New York au prestigieux Carnegie Hall. C’est une scène mythique, quels souvenirs gardez-vous de ce concert particulier ? Y a-t-il d’autres salles qui vous ont particulièrement marqué ?

Eh bien, aller au Carnegie Hall, qui était précisément le théâtre où nous avons commencé cette tournée l’année dernière, était quelque chose de très, très excitant, très beau, un lieu si emblématique, si important. Le remplir à ras bord était pour nous une grande fierté.  En quelque sorte, ça donnait déjà le ton pour le reste de la tournée. Outre le Carnegie Hall, il y a eu toute une série de lieux très spéciaux, des scènes qui ont toutes eu des significations particulières car ce sont des temples de la musique… Il y a une salle que j’ai tout particulièrement appréciée, c’est l’Adrienne Arsht à Miami, un magnifique opéra… La plupart des théâtres dans lesquels nous nous sommes produits ont cette aura, cette hauteur…

Vous avez collaboré avec de nombreux artistes et du reste, l’une de vos dernières collaborations en date, Compadres avec Fonseca, a connu un beau succès. Avec quel artiste – vivant ou non – rêveriez-vous de collaborer ?

Oui, j’ai eu l’occasion de collaborer avec mon ami Fonseca pour un album complet, Compadres, que nous avons également emmené en tournée et c’était quelque chose de très spécial. Pour cet album, nous avons reçu un Latin Grammy et la tournée s’est très bien passée. J’ai fait de nombreuses collaborations et je les ai toutes appréciées, mais j’aurais vraiment aimé avoir l’occasion de chanter avec la grande Celia Cruz…

Depuis maintenant 10 ans, vous êtes un pilier de l’émission La Voz Colombia et avez participé à toutes les sessions. Qu’est-ce que ce rôle de coach musical vous apporte, en tant qu’artiste, mais aussi en tant que personne ?

J’ai vraiment apprécié être coach sur La Voz. Ça a été une expérience formidable qui m’a permis de toucher beaucoup de gens, mais surtout – et je pense que c’est ce que j’ai le plus apprécié – d’être le témoin privilégié des premiers pas de la carrière d’autres artistes. Il y en a qui commencent leur carrière très tôt et le fait de pouvoir assister à la naissance de leurs carrières, de pouvoir leur prodiguer de bons conseils, de pouvoir les guider, a pour moi une valeur très particulière et me renvoie bien évidemment aux premiers instants de ma propre carrière, à ces émotions et à ces illusions qui, je le sais, se forgent quand on commence à emprunter un chemin dans la musique.

Pour la tournée La Ruta Púrpura, vous avez retravaillé les arrangements de vos chansons afin qu’elles « collent » à l’esthétique des salles dans lesquelles vous jouez… Avec quelle formation vous présentez-vous sur scène et quelle tonalité musicale avez-vous cherché à donner à ces concerts particuliers ?

Oui, nous avons adapté et réarrangé le répertoire. Le format que nous avons choisi est très spécial : piano acoustique, piano à queue, basse électrique, guitare acoustique et guitare jazz, ainsi que deux vents, saxophone et trompette. Avec ces instruments, nous parvenons à donner aux chansons un son quasi classique et cela fonctionne évidemment très bien avec ces splendides scènes que nous visitons.

Après cette longue tournée, quels seront vos prochains projets ?

Après cette tournée, je sortirai un nouvel album et une nouvelle tournée commencera dès le début de l’an prochain pour le promouvoir. Cette tournée s’intitulera Tengo ganas tour. La sortie de l’album, sa promotion et la tournée commenceront aux États-Unis et au Canada au mois de mars et avril de l’année prochaine.

Retrouvez également notre article sur le concert d’Andrés Cepeda au Trianon.

Crédits photos : Andrés Cepeda © Live Nation

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