Maria et ses six ou sept enfants et Nosotras las monstruas au Théâtre de l’Opprimé

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Deux pièces vous attendent fin mars et début avril au Théâtre de l’Opprimé, Maria et ses six ou sept enfants du Docteur en philosophie, dramaturge, poète et metteur en scène argentin Miguel Angel Sevilla et Nosotras las monstruas, écrite et mise en scène par Jacqueline Roumeau, fondactrice de la compagnie chilienne CoArtRe. Deux pièces aux résonances sociétales fortes, qui abordent respectivement les thématiques de l’exil et de l’identité de genre.

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Du 30.03 au 1.04. Maria et ses six ou sept enfants

Plus d’un siècle nous sépare de l’épopée de Maria et de ses enfants, partis en 1915 d’Andalousie pour rejoindre l’Argentine, mais la résonnance contemporaine de cette histoire singulière ne fait aucun doute : ces cinq dernières années, plus de 17500 migrants sont morts noyés. Derrière cette froide statistique, l’indicible, des hommes, des femmes et des enfants, comme autant de destins brisés.

C’est en se rendant en Espagne que Miguel Angel Sevilla, l’auteur de la pièce, est parvenu à retracer l’histoire de sa grand-mère, Maria, une femme prise dans le tourbillon de l’Histoire et qui, comme des centaines de milliers de ses compatriotes à l’époque, fuira la famine et la pauvreté pour une vie meilleure en Amérique.

Dès lors, plusieurs questions se posent. Comment Maria parviendra-t-elle à rejoindre l’Argentine ? Y retrouvera-t-elle sur place son mari parti deux ans plus tôt ? Et enfin, se rend-elle là-bas avec six ou sept de ses enfants ?

Portés par une mise en scène onirique, les protagonistes de notre histoire prennent vie, comme pour symboliser la fragilité de la mémoire, sous la forme de dessins et de poupées de papier : « Je sentais dès le début qu’il ne fallait surtout pas être réaliste…J’avais vu des films comme Les hirondelles de Kaboul ou Valse avec Bachir, ces films-là, où on passait sur des choses très graves par le dessin, m’ont donné envie de décaler la pièce de la même façon » explique la metteuse en scène Nathalie Sevilla de la compagnie À force de rêver.

Sur scène, deux conteurs, un guitariste et les créations visuelles de Dana Radulescu vont vous emmener dans les pas de cette femme courageuse qui a choisi de tout laisser derrière elle pour offrir un meilleur avenir à ses enfants.

Une pièce tout public à partir de 11 ans. Informations et billetterie sur le site du Théâtre de l’Opprimé !

Du 5 au 9.04. Nosotras las monstruas

Les manifestations de 2019, captées notamment par l’œil acéré de Patricio Guzmán, ont mis en lumière un profond désir de changement dans la société chilienne. « Il s’est passé au Chili quelque chose de complètement inattendu pour moi : une révolution, une explosion sociale. Un million et demi de personnes ont manifesté pour plus de démocratie, pour une vie plus digne, une meilleure éducation et un meilleur système de santé pour tous. Le Chili avait retrouvé sa mémoire. » nous disait il y a quelques mois le réalisateur.

Nosotras las monstruas, une pièce LGBTQIA+ qui donne la parole aux victimes de discrimination en raison de leur choix de genre, s’inscrit dans une même logique, celle d’une prise de conscience, d’une affirmation de soi, d’un combat pour la dignité, comme autant de fondements d’une société chilienne éprise de justice sociale et de liberté.

En s’appuyant sur la célèbre pièce Les Bonnes de Jean Genet, dans laquelle lutte des classes et dialectique maître-esclave sont omniprésentes, la compagnie CoArtRe a souhaité délivrer une critique socio-politique sans concession de nos sociétés libérales contemporaines.

Sur scène, des acteurs de la diversité sexuelle donnent corps à une histoire mettant en scène cinq personnages, un architecte, un chef, un vendeur de téléphones portables, un ingénieur et un travailleur social qui, à travers leurs expériences, nous invitent à réfléchir sur la diversité, le pouvoir et la violence.

Une pièce qui s’inscrit de plain-pied dans le travail mené depuis plus de vingt-cinq ans par Jacqueline Roumeau-Cresta, fondatrice de la compagnie CoArtRe, qui n’a eu de cesse à travers ses créations de donner la parole aux laissés-pour-compte et aux invisibles, en particulier aux détenus en milieu carcéral.

Informations et billetterie sur le site du Théâtre de l’Opprimé !

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INFORMATIONS PRATIQUES

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