Au sommaire de cet édito de novembre, du cinéma, des expos et une salve de concerts qui vous encourageront certainement à braver les premières froideurs hivernales. Rien de tel qu’un bon film, une belle visite ou un concert endiablé pour se réchauffer !
En salle…
Toujours à l’affiche, ne manquez pas En Bonne Compagnie, le nouveau long métrage de Sílvia Munt. Forte d’une prolifique carrière d’actrice avec à son actif plus de 50 films, Sílvia Munt s’est lancée à l’orée des années 2000 dans la réalisation. En Bonne Compagnie, son nouveau long métrage, nous relate l’histoire d’une adolescente qui lutte avec son groupe d’activistes pour le droit des femmes dans le Pays basque des années 70. Poignant !
C’est ensuite le 29 novembre que vous pourrez voir un somptueux documentaire signé Ana Sofia Fonseca sur la légendaire chanteuse capverdienne Cesária Évora. Avec Cesária Évora, la diva aux pieds nus, la jeune réalisatrice lève le voile sur une vie marquée par les difficultés, faite d’ombres et de lumières et qui, bien au-delà de la figure de l’immense artiste qu’elle était, dessine le portrait d’une femme aussi profondément libre qu’attachée à ses racines.
C’est également le 29 novembre que vous avez rendez-vous avec Les filles vont bien d’Itsaso Arana, qui nous avait tant marqué par ses talents d’actrice et de scénariste dans Eva en août de Jonás Trueba. Cette passionnée du cinéma d’Éric Rohmer se lance ainsi dans la réalisation et signe avec Les filles vont bien une œuvre fondatrice qui explore avec délicatesse et fraîcheur l’univers d’un groupe d’actrices liées par l’amitié et l’interprétation.
La musique
Amateur de flamenco 2.0 ? C’est au Pan Piper qu’India Martínez, grande figure de la chanson made in Spain, vous donne rendez-vous le samedi 4 novembre pour un concert à la croisée de la pop, du R’n’B et de l’art ancestral andalou. Une véritable star au-delà des Pyrénées qui ne se produit qu’exceptionnellement hors des frontières de son pays natal, alors ne passez pas à côté ! Vous avez dit flamenco 2.0 ? Sachez dès à présent qu’une de nos flamencas préférées, Rocío Márquez, sera aux côtés de son acolyte Bronquio en concert à Paul B à Massy en tout début d’année prochaine, le 11 janvier !
Le festival Villes des Musiques du Monde poursuit quant à lui sa route jusqu’au 12 novembre et nous propose une belle série de concerts avec l’accordéon comme invité honneur. Au programme, Le Cirque Musical qui nous emmènera avec son spectacle La Cour des Miracles dans les rues de Paris au XVe siècle, René Lacaille, figure légendaire du séga réunionnais qui accueillera les Marmots, un chœur d’enfants du Blanc Mesnil, un Bal Rital explosif avec Davide Ambrogio, Telamuré et Canzoniere Grecanico Salentino ainsi qu’une milonga de haute volée avec Franco Luciani, El Chino Laborde, Olivier Manoury et Raul Kioko. Tous les détails de cette riche programmation sur le site du festival !
Si le tango vous parle, notez bien la date du 17 novembre dans votre agenda ! C’est en effet au Théâtre Jean-Vilar de Vitry que vous pourrez écouter et voir l’une des formations tangueras les plus excitantes du moment, Tangomotán, qui mêle avec brio harmonies porteñas et électro dans une esthétique qui n’est pas sans rappeler celle de Gotan Project. Une claque !
Le latin jazz est-il une affaire d’hommes ? Chucho Valdés, Harold López-Nussa, Roberto Fonseca ou encore Alfredo Rodriguez ont longtemps été les premiers noms à s’imposer à notre esprit quand on abordait la question, mais ça, c’était avant l’explosion d’une nouvelle génération de chanteuses et musiciennes cubaines de grand talent telles que Yilian Cañizares et Ana Carla Maza. Par un heureux hasard du calendrier, ces deux artistes sortent chacune un nouvel album et seront en concert ces prochaines semaines !
En effet, la jeune chanteuse et violoncelliste Ana Carla Maza vient tout juste de signer avec Caribe un euphorisant second album qui nous ballade allègrement à travers les Caraïbes et l’Amérique latine. Sensuel et dansant, ce nouvel album est à découvrir le samedi 11 novembre sur la scène de Paul B à Massy !
Quant à la violoniste et chanteuse Yilian Cañizares, vous pourrez la retrouver le mercredi 8 novembre sur la scène du Café de la Danse où elle présentera Habana-Bahia, un quatrième album brillant qui esquisse les grandes lignes de fuite d’une cartographie rarement révélée, celle de ces fils spirituels qui unissent le Brésil et Cuba et qui trouvent leur origine en Afrique dans la culture Yoruba. Un concert en forme de célébration autour d’une musique vivace et voyageuse, aux racines ancestrales qui n’aspirent qu’à être conjuguées au présent.
Yilian Cañizares a pris le parti de nous emmener au Brésil ? Alors restons y un petit moment avec le vétéran Sergio Mendes, authentique monument de la MPB. De ses albums bossa-pop distillés au fil des années 60 et 70 à ses plus récentes collaborations avec John Legend, Justin Timberlake ou les Black Eyed Peas, le pianiste brésilien est tout simplement inoxydable ! Rendez-vous donc le 13 novembre à l’Olympia prochain pour vibrer sur ses plus grandes reprises, Mas que nada, Agua de beber, Você abusou, Fool on the Hill, Superstition, il y en a tellement !!!!
Restons au Brésil avec la venue au 360 Paris Music Factory d’une étoile montante de la MPB, Juliana Linhares. Cette chanteuse, auteure-compositrice et actrice Brésilienne s’est imposée depuis déjà quelques années sur la nouvelle scène musicale de son pays natal avec ses mélodies ensoleillées et sa personnalité scénique déjantée !
Enfin, ce n’est pas faute de vous avoir prévenu, mais la seconde date la divine chanteuse capverdienne Mayra Andrade au Trianon affiche déjà complet ! Ne vous reste que vos yeux pour pleurer, à moins qu’une troisième date soit bientôt annoncée…
Les expos…
Du 25 novembre au 10 décembre, la ville de Sarcelles sera la capitale mondiale de la gravure ! Pour cette 21ème Biennale Internationale de la gravure, le Mexique sera à l’honneur avec notamment la présence de l’artiste graveur Fernando Aceves Humana, l’une des figures de proue de cette discipline artistique. Une Biennale qui mettra une fois de plus en exergue la diversité et la vitalité de cet art populaire.
Dans le cadre des commémorations du 50e anniversaire du coup d’État au Chili et de la mort de Salvador Allende, la Maison de l’Amérique latine nous dévoile pour la première fois à Paris les superbes clichés de la photographe Paz Errázuriz. Cette rétrospective met en lumière l’œuvre de cette artiste qui n’était pas destinée à être photographe, mais dont la poigne de fer de la dictature a révélé la passion.
Jusqu’au 28 janvier au Musée du Luxembourg, Gertrude Stein et Pablo Picasso, l’invention du langage explore la rencontre entre deux artistes fondateurs de la modernité, Pablo Picasso et Gertrude Stein, figure emblématique de la littérature d’avant-garde américaine du XXème siècle, qui se sont mutuellement nourris pendant des décennies.
Enfin, Années pop, années choc 1960 – 1975 au Mémorial de Caen s’attache à éclairer l’Histoire par le biais de l’art. Rassemblant une soixantaine d’œuvres d’artistes européens appartenant à la mouvance de la figuration Narrative, cette rétrospective explore, sur une période de 15 ans, les évènements majeurs du XXème siècle.
Les livres
D’où vient le mal ? Peut-il se transmettre de père en fils, comme une mauvaise graine qui sortirait de terre invariablement à chaque génération ? Telles sont les questions qui habitent Le fils du père, le dernier roman de l’écrivain barcelonais, Víctor del Árbol, que nous avons eu la chance d’interviewer récemment. Un entretien passionnant !
L’équipe de Que Tal Paris ?