Chico Trujillo, Ana Tijoux, La Dame Blanche, Sara Hebe, Mimaa et Kumbia Boruka au Point Fort d’Aubervilliers

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Si vous avez du mal à franchir le périphérique, il va falloir songer à vous y mettre car les 9 et 12 juin, l’épicentre des musiques latines se situera très précisément au Point Fort d’Aubervilliers ! Une programmation dantesque, entre cumbia et latin-trap, avec au menu Ana Tijoux, La Dame Blanche, Chico Trujillo, Kumbia Boruka, Mimaa et Sara Hebe, mon tout accompagné de chouettes activités et servi dans un lieu taillé pour la fête. Cerise sur le gâteau, c’est à deux pas du métro !

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Le 9.06. Ana Tijoux, La Dame Blanche, Mimaa et Sara Hebe

Le vendredi, les femmes prennent le pouvoir et personne ne s’en plaindra…

Que racontions nous en 2020 au sujet d’Ella, l’excellent quatrième album de La Dame Blanche ? Qu’au petit jeu de la force brute, son flow incisif et ravageur ferait passer bon nombre d’aboyeurs reggaeton pour de vulgaires roquets… Tout est dit ! En quelques années seulement, Yaïté Ramos, fille de Jesús « Aguaje » Ramos, directeur musical du Buena Vista Social Club, est parvenue à s’imposer comme l’une des personnalités les plus en vue des musiques urbaines latines.

Beats acérés, envolées de flûte traversière, textes conscients assenés avec force et conviction, La Dame Blanche navigue avec bonheur entre rythmes afro-latins, hip-hop, trap, reggae et électro et délivre des prestations live sous haute tension !

Autre sommité du hip-hop latino, la franco-chilienne Ana Tijoux, révélée en 2007 grâce à 1977, son second album solo, ainsi que par ses collaborations fructueuses avec la chanteuse latin pop mexicaine Julieta Venegas.

Reconnue pour son extrême maîtrise du flow, capable de performances vocales hallucinantes, Ana Tijoux met son art au service du fond, en abordant avec acuité des thèmes sociaux qui lui tiennent particulièrement à cœur comme la lutte contre le patriarcat, le fascisme, le colonialisme et le néocapitalisme.

« Si t’as du flow et pas d’paroles, tu seras jamais plus fort que Scatman. » balançait en 2010 Orelsan dans Jimmy Punchline. Un écueil sur lequel Ana Tijoux ne risque certainement pas de s’échouer, comme en témoigne l’excellent No Estamos Solas qui sert de générique à La Jauría, une série chilienne traitant des violences sexuelles faites aux femmes et diffusée récemment sur Arte.

Sara Hebe nous vient quant à elle d’Argentine et a déjà derrière elle une longue carrière ponctuée de cinq albums solo et de collaborations avec Kumbia Queers et Chancha Vía Circuito. Sa dernière collaboration en date ? Un morceau tiré de son tout dernier album, Sucia Estrella, paru il y a seulement quelques semaines et sur lequel elle a invité Ana Tijoux, une rappeuse avec laquelle elle partage bon nombre de points communs. Nul doute qu’à un moment donné, elles se retrouveront sur scène pour nous l’interpréter !

Si elle n’a pas encore atteint la renommée de ses aînées, Mimaa ne manque pas pour autant de talent. À la croisée du flamenco et des déflagrations urbaines, cette jeune artiste creuse un peu plus profond la voix ouverte par Rosalía il y a quelques années. Ce n’est pas d’Espagne, mais d’Ales que nous vient Mimaa, qui chante aussi bien en français qu’en espagnol et qui s’avère être de surcroit une excellente danseuse.

Tous les renseignements sur ces concerts sont sur le site du Point Fort. La billetterie, c’est par ici, et l’event Facebook, c’est par là !

Le 12.06. Chico Trujillo et Kumbia Boruka

Le dimanche, c’est à une véritable fiesta latina cumbiera à laquelle nous sommes conviés ! Cela faisait quelques années, crise sanitaire oblige, que Chico Trujillo n’était pas passé par chez nous et ça nous avait manqué ! Sur scène, leur cumbia chilombiana fait des ravages, à peine jouées trois mesures et c’est le feu ! À n’en pas douter, le public francilien va leur réserver le même accueil qu’il leur fait à chaque fois, danses frénétiques à tous les étages et refrains scandés en chœur ! Au Chili, Chico Trujillo remplit des stades et au vu de leur popularité croissante en Europe année après année, on se dit qu’ici aussi, cela pourrait bien finir par arriver…

Autre cador de la scène cumbiera, Kumbia Boruka, une formation née à Lyon il y a une dizaine d’année et qui a fait depuis un sacré bout de chemin aussi bien sur les scènes d’Europe que du continent sud-américain. Emmené par l’accordéoniste mexicain Hernán Cortés, qui a fait ses armes au sein de gros orchestres comme celui du regretté Celso Piña, Kumbia Boruka distille une partition en prise directe avec les années 60 et l’âge d’or du label Discos Fuentes. Solide.

Tous les renseignements sur ce concert de Chico Trujillo et de Kumbia Boruka sont disponibles sur le site du Point Fort. Quant à la billetterie, c’est par ici, et l’event Facebook, c’est par là !

Entre deux concerts

Dans ce lieux vaste et aéré qu’est Le Point Fort, vous trouverez facilement un endroit où vous poser pour boire un verre ou vous restaurer… Ou pourquoi pas, si le cœur vous en dit, d’assister à l’exposition des Sœurs Chevalme, deux sœurs à la fois jumelles et plasticiennes qui placent l’identité et l’Histoire au centre de leur réflexion artistique.

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INFORMATIONS PRATIQUES

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