Le 26.07. Blanquita de Fernando Guzzoni

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Inspiré de l’affaire Spiniak qui a fait éclater au grand jour un réseau de prostitution enfantine et de pédophilie dirigé par un puissant homme d’affaires chilien, Blanquita est un film qui traite de l’impunité des puissants et des dysfonctionnements de la justice au Chili. Mais ce troisième long métrage de Fernando Guzzoni est aussi une passionnante réflexion sur le rôle des médias dans les enquêtes criminelles ainsi que sur la valeur de la vérité.

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Le témoin clé

Ce n’est pas la première fois que Fernando Guzzoni explore le parcours de marginaux ou de déracinés, d’individus qui vivent à la lisière de la société et que, le plus souvent, personne ne veut entendre. En posant son regard sur des faits divers ou des personnages réels qui ont fortement marqué les esprits, son cinéma s’affirme comme une radiographie du Chili d’aujourd’hui.

Après Jesús, le récit d’un adolescent qui se retrouve impliqué dans une sombre histoire de meurtre (l’affaire Daniel Zamudio), Fernando Guzzoni braque à nouveau sa caméra sur un scandale qui a bousculé tout un pays. La protagoniste de cette nouvelle histoire est une jeune fille, Blanca, incarnée par Laura López, qui vit avec son bébé dans un foyer pour mineurs à Santiago. Cette institution qui parvient à subsister en dépit d’un manque flagrant de moyens est dirigée par le prêtre Manuel Cura (Alejandro Goic). Blanca, poussée et soutenue par ce dernier, devient le témoin clé d’une affaire de scandale sexuel impliquant des politiciens chiliens.

« Grâce à une recherche approfondie et de nombreuses sources – reportages, dossiers, archives judiciaires et interviews – j’ai découvert une personne dans cette histoire malheureuse qui m’a fasciné – Gema Bueno, « le témoin clé », « le mineur », « Gema Malo »… Une jeune fille de vingt ans qui a divisé l’opinion publique et tenu la nation en haleine pendant neuf mois. Elle a fini par se retrouver derrière les barreaux, mais la société était divisée sur son cas », explique le réalisateur.

Une héroïne tourmentée

Sans jugement d’aucune sorte sur la démarche de Blanquita, cette adolescente malmenée par la vie qui se livre au mensonge pour faire éclater la vérité, Guzzoni déploie l’histoire d’une héroïne au destin messianique. Un personnage qui avance comme une véritable « bombe à retardement » et dont l’objectif est que justice soit rendue aux victimes, à n’importe quel prix.

« Je pense que le film parle justement des victimes, qu’il défend les victimes. Il parle du « trou noir » de l’impunité et de comment un système judiciaire défaillant laisse derrière lui des enfants maltraités. Le personnage de Blanquita est une réponse directe aux défaillances du système », ajoute le réalisateur.

Crédits photos : ASC Distribution (photo de couverture)

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FICHE DU FILM

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