Avouez que cela fait sacrément plaisir de voir de nouveau débarquer chez nous des artistes du calibre de Marisa Monte ! Après deux années de frustrations pendant lesquelles les artistes brésiliens se sont faits rares sous nos latitudes, la venue à Paris d’une authentique icône de la Música Popular Brasileira est une bénédiction. Un concert qui s’annonce déjà comme une célébration, tant son dernier album en date, produit en pleine pandémie, a fait chavirer le cœur du Brésil à sa sortie l’an passé.
Marisa Monte, une vie de musique
Née en 1967 à Rio de Janeiro, Marisa Monte baigne dès ses plus jeunes années dans le monde de la musique. Rien d’étonnant à cela lorsque l’on sait que son père, Carlos Monte, a longtemps dirigé le Grêmio Recreativo Escola de Samba Portela, l’école de samba la plus titrée du carnaval carioca ! Elle se forme ainsi très jeune au chant, à la guitare et à la batterie avant de décrocher son premier engagement dans une comédie musicale, Rock Horror Show, à tout juste quatorze ans.
Entre l’Europe et le Brésil, les années 80 sont des années de formation pendant lesquelles Marisa Monte apprivoise la scène et peaufine son style ouvert et éclectique, à la croisée du jazz de la soul, de la pop, de la samba et de la MPB. Ainsi, lorsque sort en 1989 son premier album éponyme, c’est une artiste sûre de son fait et qui s’empare avec allégresse d’un répertoire s’étendant d’Os Mutantes, à Tim Maia, d’Arnaldo Antunes à Candeia tout en passant par Georges et Ira Gershwin et Kurt Weil que l’on découvre.
Un éclectisme savoureux plébiscité d’emblée par la critique et le public et qui lui permettront d’enchaîner avec Mais (1991), sur lequel on croise notamment Marc Ribot, Nando Reis, Arnaldo Antunes et Arto Lindsay, qui lui ouvrira définitivement les portes d’une longue carrière internationale.
Un nouvel album au sommet
Trente ans plus tard, Marisa Monte se montre toujours aussi inspirée comme en témoigne Portas, son nouvel album paru l’an passé et qui rassemble la crème de la crème des musiciens auriverdes. Les complices de longue date du collectif Tribalistas, Arnaldo Antunes et Carlinhos Brown, bien sûr, mais aussi Seu Jorge qui plaque quelques notes de flûte traversière sur le suave et sensuel Déjà Vu et chante sur le bucolique Pra Melhorar, sans oublier l’immense Arthur Verocai qui signe des arrangements de cordes de toute beauté ou encore Didi Gomes, bassiste émérite des cultissimes Novos Baianos… Un casting de rêve.
Ce nouvel album, le premier depuis plus de dix ans sous son propre nom, marque le retour en grâce de la chanteuse et compositrice carioca. Un album qui se place sous le signe de l’ouverture et de la collaboration, véritable fil conducteur de sa carrière, et qui permet aussi aux nouvelles générations de briller au sein de cette galaxie d’artistes confirmés. Ainsi Chico Brown, le propre fils de Carlinhos Brown, signe ou co-signe bon nombre de compositions ou d’arrangements particulièrement vertigineux. Un nom à suivre de près…
C’est sur la scène de la prestigieuse Salle Pleyel que Marisa Monte nous donne rendez-vous le 24 juin pour interpréter ce somptueux album dont la luxuriance, la finesse harmonique et les mélopées vocales ensorcelantes ne manqueront pas de nous faire chavirer de bonheur !
Un grand moment de musique avec l’une des plus grandes chanteuses brésiliennes de ces trente dernières années, tout simplement…
INFORMATIONS PRATIQUES
- ARTISTE : Marisa Monte
- LIEU : Salle Pleyel
- ADRESSE : 252, Rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris M° Ternes
- DATE & HORAIRE: le 24 juin à 20h
- TARIFS : 46.50 – 73 €
- RENSEIGNEMENTS : www.sallepleyel.com