Au pays de la samba, Martinho da Vila est une véritable légende, un infatigable artiste qui affiche dans son curriculum vitae plus de sept décennies au service de la musique. Tombé dans la potion magique sambista dès son plus jeune âge, il continue à 85 ans passés à écumer les scènes du monde entier avec l’énergie d’un jeune premier. Le secret de la jeunesse éternelle ? Laissez tomber vos cures de ginseng ou de thé vert et venez plutôt danser la samba !
Martinho Da Vila, un monument auriverde
Né en 1938 à Duas Barras, une ville de la province de Rio de Janeiro, le jeune Martinho vit dès son plus jeune âge au rythme de l’école de samba située au pied de sa maison. Il en devient membre à 13 ans et signe sa toute première composition deux ans plus tard. Mais c’est en 1968, alors qu’il a déjà passé la trentaine et embrassé une carrière administrative dans l’armée, que le succès déboule sans crier gare. Invité à se produire dans un festival à São Paulo, sa chanson Menina Moça enchante le public et accroche l’oreille des pontes de RCA. C’est un an plus tard, en 1969, qu’il publiera son tout premier album duquel sera extrait Casa de Bamba, énorme tube au Brésil.
Ce premier album sera le premier d’une longue série, Martinho da Vila ayant pris le chemin des studios à plus de cinquante reprises jusqu’au récent Mistura Homogênea publié l’an passé…
Joue-la comme Sócrates
Mais la samba, ce n’est pas qu’une histoire de talent. C’est aussi et surtout une histoire de collectif et de transmission, des notions qui ont toujours habité Martinho da Vila.
Une histoire de collectif ? Sachez que pour l’état civil, son nom n’est pas da Vila, mais José Ferreira. Son surnom renvoie à l’école de samba de Vila Isabel à laquelle il est toujours affilié.
Une histoire de transmission ? On ne compte plus les musiciens qui ont fait leurs armes à ses côtés, sans même parler de ses deux filles, Mart’Nália et Maíra Freitas qui ont toutes deux embrassé des carrières musicales…
Des valeurs fortes qui l’ont amené à s’investir pleinement dans la vie politique locale et à prendre la plume pour mieux distiller ses idées sous la forme de recueils de poésie, de romans et de contes à destination des adultes et des enfants.
Se mettre au service du collectif, s’engager politiquement, être aussi à l’aise balle au pied qu’intellectuellement, nul doute que si Martinho da Vila s’était passionné pour le football, il aurait eu une carrière aussi riche que celle de l’inoubliable démocrate corinthien Sócrates…
Martinho da Vila sur scène
Rendez-vous pris le 2 juin à La Cigale pour chanter et danser sur les innombrables succès de Martinho da Vila, Menina Moça et Casa de Bamba, bien sûr, mais aussi Faixa amarela, Ex-Amor, sans oublier l’inoxydable Canta, canta, minha gente, adaptée dans toutes les langues et qui deviendra Quand tu chantes pour le public français.
« Canta, canta minha gente, deixa a tristeza para lá que a vida vai melhorar ». Une vraie philosophie de la vie !
INFORMATIONS PRATIQUES
- ARTISTE : Martinho da Vila
- LIEU : La Cigale, 120 bd de Rochechouart 75018 M° Pigalle
- DATES : Le 2 juin 2023 à 19h30
- TARIFS : 40-55 €
- RÉSERVATIONS : www.lacigale.fr
- TÉLÉPHONE : 01 49 25 89 99