Oscar D’León ? Une légende vivante de la salsa ! Même s’il flirte aujourd’hui avec les quatre-vingt bougies, le sonero, toujours aussi virevoltant derrière sa mythique contrebasse, va nous offrir l’un des concerts les plus bouillants de l’été. Un véritable événement car le vénézuélien débarque à Paris pour fêter une carrière entamée il y a cinquante ans avec son premier orchestre, La Dimensión Latina, un ensemble qui s’est très vite imposé comme une référence dans toutes les Caraïbes et même au-delà…
Oscar D’León et La Dimensión Latina
C’est en 1972 que le natif de Caracas forme La Dimensión Latina, un groupe au sein duquel ses talents de sonero et sa personnalité généreuse font sensation. Sur scène, Oscar chante, danse, tout en jouant de la contrebasse. Très vite, La Dimensión Latina s’impose dans toutes les îles Caraïbes ainsi qu’en Amérique du Nord et Oscar D’León glane son premier surnom, el Bajo Danzante. D’autres suivront, tout aussi flatteurs, comme el Sonero del Mundo, el Sonero Mayor ou encore el Diablo de la Salsa…
Au terme de cinq années marquées par sept albums gravés dans la cire, Oscar D’León claque la porte de La Dimensión Latina et monte son propre orchestre. Bien entendu, le succès sera au rendez-vous et le maestro sera invité à jouer aux quatre coins du monde et enregistrera aux côtés des plus grands, Celia Cruz, Eddie Palmieri et Tito Puente, pour n’en citer que quelques-uns.
Pour apprécier la force de frappe d’Oscar D’León au sein de La Dimensión Latina, rien de tel que cette explosive version de Llorarás, leur plus grand succès, enregistrée en 1975 pour la télévision vénézuélienne.
Oscar D’León, la bête de scène
À n’en pas douter, Oscar D’León est le sonero le plus généreux du circuit. Le régional de l’étape le sait bien, mais pour les néophytes, sachez qu’un concert d’Oscar D’León, ce n’est pas un sprint mais une course de fond au terme de laquelle le natif de Caracas ne sortira pas de scène avant d’avoir la certitude que chaque danseur rentrera chez lui avec son lot de crampes et d’ampoules aux pieds. Parmi les souvenirs inoubliables qu’Éric Duffau, le fondateur de Tempo Latino, évoquait avec nous récemment, la générosité sans bornes du vénézuélien figurait en très bonne place : « Je retiendrais bien sûr Oscar D’León qui, suite à une annulation en 1996, est revenu en grand seigneur et en vrai professionnel pour occuper la scène pendant près de 3h30… »
Ce dimanche 17 juillet, les portes du Bataclan ouvriront à 19 heures et il y a fort à parier qu’Oscar D’León ne traînera pas longtemps dans les loges avant de monter sur scène. Les sets compacts à l’américaine, expédiés en une petite heure et demie, très peu pour lui !
« Mon but est simplement de faire en sorte que les gens s’amusent ! » se plaît-il souvent à répéter… Une mission dont il va une nouvelle fois s’acquitter d’une main de maître. Valeur sûre de la galaxie salsera, Oscar D’León est un entertainist hors pair qui n’a pas son pareil pour faire chavirer les cœurs et les corps des danseurs.
Foncez !
INFORMATIONS PRATIQUES
- TITRE : Oscar D’León
- LIEU : Le Bataclan
- ADRESSE : 50 Bd Voltaire, 75011 Paris M° Oberkampf
- DATE & HORAIRE : le 17 juillet à 19h
- PRIX : 57.90 €
- RENSEIGNEMENTS : www.bataclan.fr