Elle vous a ému ou fait rire aux larmes dans Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier, Femmes aux bords de la crise de nerfs et Volver de Pedro Almodóvar, dans ¡Ay, Carmela! de Carlos Saura, Mes chers voisins et Les Sorcières de Zugarramurdi d’Álex de la Iglesia ou Les Femmes du 6ème étage de Philippe Le Guay et Chicas de Yasmina Reza… Carmen Maura, monument du 7ème art des deux côtés des Pyrénées, fait son grand retour sur les planches parisiennes après plus de 30 ans d’absence.
Un défi de taille
À 76 ans, Carmen Maura a toujours l’enthousiasme et l’énergie d’une jeune première… Elle n’a donc pas hésité à se lancer dans l’adaptation en français de cette pièce qui a récemment connu un vif succès à Madrid et dont elle était déjà à l’affiche. Même si elle maîtrise parfaitement la langue de Molière, l’actrice espagnole a dû, avec l’aide de la metteuse en scène Anne Bouvier, repenser complètement son personnage. « Elle a compris mon problème de passer soudain au français… J’ai découvert le personnage qu’elle voulait et qui était très différent de celui que je jouais en Espagne, mais que j’ai beaucoup aimé. » expliquait-elle ainsi récemment à l’AFP.
Dans cette adaptation en français de La Golondrina de Guillem Clua, le rôle masculin tenu en Espagne par Félix Gómez se voit endossé par l’expérimenté Grégori Baquet, Molière de la révélation masculine pour Un obus dans le cœur en 2014.
Un huis clos gorgé d’émotions
La pièce raconte l’histoire de Paul, un jeune homme qui décide de prendre des cours de chant auprès de Maria, une célèbre professeure. Mais l’amour de la musique n’est pas le but premier de ses visites. Du reste, bien qu’adorant chanter, Paul n’est pas très doué… Par contre, il a très bien connu le fils de Maria, aujourd’hui décédé. Un fils avec lequel elle s’était brouillée et qu’elle ne voyait malheureusement plus depuis longtemps. Paul a de son côté partagé les derniers instants de sa vie et a de grandes révélations à lui faire. Des révélations qu’elle n’a pas forcément envie d’entendre et qui bouleverseront sa vie à jamais…
Dans cette pièce aux textes ciselés, d’une grande intelligence, deux cœurs blessés vont apprendre, ensemble, à se reconstruire. Une histoire poignante qui traite de la résilience, du pardon, de l’acceptation de la différence, avec au bout du chemin, l’amour…
« C’est une pièce qui va libérer beaucoup de choses, beaucoup de non-dits, sur les gens qui n’osent pas dire les choses… la chose la plus simple, c’est de ne pas oser dire « je t’aime » à ceux que l’on aime, mais c’est bien plus profond que ça, il y a plein d’autres choses dans cette pièce et j’ai très hâte de la jouer. » nous dit ainsi avec beaucoup d’à-propos Grégori Baquet.
C’est sur la scène du Théâtre Hébertot que ce poignant duo d’acteur vous donne rendez-vous dans cette œuvre d’une rare sensibilité. Une formidable occasion de revoir enfin sur scène Carmen Maura, mais aussi de découvrir l’un des auteurs espagnols les plus en vue de ces dernières années, Guillem Clua, dont les dramaturgies ont plus souvent voyagé en terres anglophones que francophones. À ce titre, Smiley, une chronique queer du XXIème siècle écrite en 2012 fera bientôt l’objet d’une adaptation télévisuelle sous la houlette du géant américain Netflix.
INFORMATIONS PRATIQUES
- TITRE : L’hirondelle
- DE : Guillem Clua, adaptée par Anne Bouvier
- MISE EN SCÈNE : Anne Bouvier
- AVEC : Carmen Maura et Grégori Baquet
- LIEU : Théâtre Hébertot, 78 bis Boulevard des Batignoles 75017 Paris. M° Rome.
- DATES : Du 14 janvier au 20 mars 2021
- HORAIRES : 21h du mardi au samedi / 15h le dimanche
- TARIFS : 15-48€ / Tarifs groupes à partir de 12 personnes : 41€ (Cat. Or) / 35€ (Cat. 1) / Tarifs – de 26 ans : 10€ en Cat. 1 et 2, les jeudis et vendredis selon places disponibles. Billets sans réservation à acheter le jour même au guichet avant le début du spectacle avec présentation d’un justificatif.
- RENSEIGNEMENTS : Théâtre Hébertot
- TÉLÉPHONE : 01 43 87 23 23