Les anecdotes du film Les neuf reines

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À l’occasion de la reprise en version remastérisée 4k de Les neuf reines de Fabián Belinsky avec son merveilleux duo d’acteurs, Ricardo Darín et Gastón Pauls, nous avons déniché quelques anecdotes autour de ce film emblématique du cinéma argentin contemporain qui suit les pas de deux escrocs qui, après s’être rencontré dans les rues de Buenos Aires, décident de se lancer dans le coup de leur vie.  

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Chaque film contient un autre film

Les films sont des objets vivants et, autant pendant la préparation que lors du tournage, les imprévus auxquels il faut s’adapter sont légion ! Le réalisateur, les acteurs et le reste de l’équipe doivent alors composer avec ces imprévus car malgré une planification rigoureuse, rien n’est jamais complètement figé. Et c’est ce qui fait aussi le charme d’un film.

Ainsi, de nombreuses scènes mythiques du cinéma ont été tournées par hasard ou par un heureux concours de circonstances comme la scène du collier dans Pretty Woman oú Richard Gere improvise pour faire rire Julia Roberts ou celle de l’éternuement de Woody Allen dans Annie Hall qui fait voler la poudre blanche aux quatre coins de la pièce. 

Sept anecdotes du film Les neuf reines

Pour ce qui est du film Les neuf reines, les anecdotes et autres imprévus sont nombreux. En premier lieu, le film faillit ne jamais voir le jour. En effet, Bielinsky présenta son scénario à toutes les sociétés de production d’Argentine, mais sans succès. Même Patagonik, la société de production avec laquelle il a finalement réalisé son film avait rejeté son scénario dans un premier temps.

Ensuite, concernant le titre car le titre originel du film était Farsantes, escrocs en français, le réalisateur a décidé de le changer car il donnait trop d’information sur l’intrigue. Son choix s’est porté par Les neuf reines, le nom de la planche de timbres rares que les deux protagonistes doivent vendre à un entrepreneur espagnol.

Pour créer l’intrigue, Bielinsky s’est inspiré d’histoires vraies qui lui ont été racontées par un ami journaliste. Mais il s’est aussi inspiré d’escroqueries subies par des membres de sa propre famille, comme celle du portier électrique du film, dont sa tante a été victime.

« Lorsque j’ai commencé les recherches définitives, j’ai été surpris de constater que la plupart des informations provenaient du côté des victimes. J’ai rencontré beaucoup de gens, y compris dans mon cercle proche, qui avait une anecdote à ce sujet. Ces témoignages m’ont beaucoup aidé pour le développement du scénario. » expliquait le réalisateur à l’époque de la sortie du film.

Quant aux acteurs, il y a eu aussi des changements importants. Ricardo Darín qui interprète Marcos, un voleur professionnel rusé et sans scrupules, n’était pas au départ dans les plans de Bielinsky. Il trouvait en effet Darín bien trop sympathique pour le rôle de Marcos. Pour incarner Juan, un escroc plus jeune et sans expérience, le réalisateur avait en tête Leonardo Sbaraglia, (Les nouveaux sauvages ou L’aura) qui décline le rôle par manque de temps. C’est ainsi que l’acteur Gastón Paul s’est retrouvé dans le projet.

Le tournage du film a été assez mouvementé. Par exemple, lors de la fameuse scène où les protagonistes poursuivent le délinquant motorisé qui vole la mallette contenant les timbres, Gastón a fait une chute qui l’a conduit directement à l’hôpital où il a reçu quatre points de suture au genou. Lorsque le tournage a pu reprendre, c’est Ricardo qui s’est à son tour déchiré le genou dans la course-poursuite.

Avec un budget très serré, la production n’a pas pu engager de figurants pour les différentes scènes dans les rues de Buenos Aires. Bielinsky a utilisé les passants qui se trouvaient là. Dans la mythique scène de la banque, où des épargnants sont à la porte de l’établissement pour récupérer leur argent, ces sont des passants curieux qui s’approchaient pour voir ce qu’ils étaient en train de filmer.

Enfin, le succès du film a donné lieu à une adaptation américaine avec John C. Reilly, Diego Luna et Maggie Gyllenhall. Criminal, qui a connu une sortie plutôt timide en 2004 et n’a pas réussi à égaler l’original.

Crédits photos : Eurozoom (Photo de couverture)

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FICHE DU FILM

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