Présenté à la Quinzaine des cinéastes au dernier festival de Cannes, Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf et quelque chose d’emprunté est le dernier long métrage du réalisateur Hernán Rosselli. L’ Argentin plonge le spectateur dans l’univers des paris sportifs, un véritable business clandestin très répandu dans son pays. On y suit les Felpeto, une famille dont la mère et la fille ont repris les affaires à la suite de la mort du patriarche.


Des films de famille au film de fiction

Le processus créatif emprunte de multiples voies. C’est en visionnant les films de famille de Maribel, une amie de longue date, qu’Hernan Rosselli a décidé de se lancer dans la réalisation de son quatrième film. Comme il l’explique lui-même, plusieurs choses l’ont rapidement interpellé : « Ce n’étaient pas des films familiaux “ordinaires”. Il y avait déjà une petite mise en scène qui pouvait faire surgir une histoire. C’était plus le regard d’un cinéaste amateur que celui d’un père de famille derrière sa caméra. Et ces images étaient le reflet de toute une époque, celui du retour de la démocratie. Ce matériau offrait la possibilité de faire un voyage dans le temps, avec des références historiques. »

Si au départ, il était question de réaliser un film documentaire sur la vie des Felpeto, suite aux conversations avec Hugo, le père de Maribel et l’auteur de ces films familiaux, par ailleurs un cinéphile épris des œuvres de Coppola, Scorsese et De Palma, l’idée de réaliser un film de fiction sur les paris clandestins a progressivement fait son chemin.

« Avec de telles références, c’était difficile de résister à l’appel de la fiction ! Alors je me suis plongé dans la vie des Felpeto à travers ces 200 heures d’images intimes et j’ai écrit un scénario de pure fiction », ajoute le réalisateur.

Image du film Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf et quelque chose d'emprunté
Image du film Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf et quelque chose d’emprunté © les Alchimistes Films

Un film visuellement puissant

La force de ce long métrage rendant hommage aux films les plus emblématiques sur la mafia comme Le Parrain ou Les Affranchis repose dans l’utilisation des images granuleuses issues des archives de la famille Felpeto. Ces fragments d’intimité pris sur le vif entre 1985 et 2000 confèrent un réalisme brut au film et une authentique profondeur à l’histoire.

Image du film Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf et quelque chose d'emprunté
Image du film Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf et quelque chose d’emprunté © les Alchimistes Films

Quant à l’étonnant titre choisi par Hernán Rosselli, il fait référence à une superstition portant sur la façon dont une mariée doit s’habiller. En effet, comme l’explique Maribel au sujet du film sur le mariage de sa mère, la mariée doit pour s’assurer un bel avenir porter le jour de ses noces quelque chose de vieux, quelque chose de neuf et quelque chose d’emprunté. À double sens, cette idée embrasse également le processus de création du film d’Hernán Rosselli.

Bande annonce du film Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf et quelque chose d’emprunté © les Alchimistes Films

Crédits photos : © Les Alchimistes Films (photo de couverture)


FICHE DU FILM


Affiche du film Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf et quelque chose d'emprunté
Affiche du film Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf et quelque chose d’emprunté (2025)
  • Titre original : Algo viejo, algo nuevo, algo prestado
  • De : Hernán Rosselli
  • Avec : Maribel Felpeto, Alejandra Cánepa et Hugo Felpeto
  • Date de sortie : 19 mars 2025
  • Durée : 1h40 min
  • Distributeur : Les Alchimistes Films