Nous vous souhaitons une belle et heureuse année 2025 ! Après une orgie de chocolat et de marrons glacés, mieux vaut éviter de se planter dans le canapé, alors on enfile ses chaussures et c’est parti pour une grande tournée de cinéma, d’expositions et de concerts !  


En salle…

Encore en salles pour quelques jours, No nos moverán de Pierre Saint-Martin Castellanos est un long métrage qui a pour toile de fond le massacre de Tlatelolco au Mexique en 1968, l’un des événements les plus sanglants de l’histoire du pays. Pierre Saint-Martin Castellanos revient sur cette tragédie restée gravée dans la mémoire collective mexicaine en suivant les pas d’une femme qui n’a rien oublié du meurtre de son frère et qui, depuis des décennies, cherche à confondre son assassin.

Il est également toujours temps de découvrir Guérilla des Farc, l’avenir a une histoire de Pierre Carles. Avec ce documentaire, le célèbre réalisateur engagé rend hommage à son beau-père d’origine chilienne, Duni Kuzmanich, premier cinéaste à avoir réalisé un film sur les guérilleros en Colombie et à avoir pris parti pour leur cause. Mais le film retrace également l’histoire de ces insurgés qui ont fait le choix de prendre les armes pour tenter de changer la société colombienne.

Puis, c’est le 15 janvier que vous pourrez voir un film ayant rencontré un succès phénoménal au Brésil, Je suis toujours là de Walter Salles. Avec ce nouveau long métrage, le réalisateur de Central do Brasil (1998) nous plonge dans les années sombres de la dictature brésilienne. Je suis toujours là, suit ainsi l’histoire d’une famille marquée par la détention et la disparition du père à Rio de Janeiro et le combat acharné de son épouse, Eunice, qui fera tout de son possible pour le retrouver.

Enfin, c’est le 29 janvier que démarrera la 3ème édition du festival Regards Satellites au Cinéma l’Écran à Saint-Denis avec un focus spécial Brésil cette année. Un festival pas comme les autres qui explore des pistes alternatives dans la création cinématographique et qui part à la rencontre des cinémas du monde entier, en marge des circuits dominants. 

La musique…

Le festival Sons d’hiver nous donne rendez-vous du 24 janvier au 15 février. Du côté des musiques latines, on peut dire que vous êtes gâtés avec le flamenco iconoclaste de Niño de Elche, un hommage à Paco de Lucía mené par Jorge Pardo et la venue du virtuose pianiste cubain Gonzalo Rubalcaba ! Et hors des sentiers latinos, de très belles soirées en perspective également comme ce concert d’ouverture en hommage à Don Cherry ou une clôture afro-futuriste sous la houlette du producteur américain King Britt. Ça promet !

Quelques semaines à peine se sont écoulées depuis le formidable concert de Rafael Riqueni et Estrella Morente au Théâtre du Châtelet qu’il vous suffit à présent de traverser la rue pour aller écouter l’une des plus grandes voix du flamenco contemporain… Duquende ? Un cantaor de légende sur la scène du Théâtre de La Ville le 27 janvier !

Teófilo Chantre, l’une des plus grandes figures musicales de l’archipel du Cap-Vert, célèbre pour les nombreuses chansons qu’il a écrites pour Cesária Évora dans les décennies 90 et 2000, n’avait plus sorti d’album sous son propre nom depuis 13 ans. Son retour sur le devant de la scène avec le magnifique Emocionalmente qu’il défendra le 31 janvier sur la scène du Studio de l’Ermitage est donc un véritable événement que nous vous conseillons vivement de ne pas manquer… 

Hasard du calendrier, c’est à nouveau d’un disque dont le concert de sortie aura lieu au Studio de l’Ermitage dont nous allons vous parler à présent. Avec En mi corazón, la bandonéoniste, flûtiste et chanteuse Ninon Valder nous emmène au plus profond de l’âme argentine au fil d’un road trip musical aux allures de rêve éveillé. Du folklore argentin qui va vous emmener loin, très loin, dès le 10 janvier sur disque et le 11 février sur la scène du Studio de l’Ermitage !

Les spectacles…

Amateurs de flamenco, cap sur Nîmes pour l’un des plus grands festivals européens dédié à l’art andalou ! Andrés Marín, Ballet Flamenco de Andalucía, Niño de Elche, Rocío Molina, Israel Galván, Antonio Rey, Cía Alfonso Losa & Paula Comitre… Le plateau de cette 35ème édition du festival Flamenco de Nîmes est tout simplement exceptionnel.

Le fameux spectacle musical cubain Pasión de Buena Vista est de retour ! Après avoir posé ses valises l’an passé à La Seine Musicale, c’est au Grand Rex que la troupe musicale cubaine a choisi de faire escale les 13 et 14 avril prochain ! Un spectacle d’une folle énergie qui, entre danse et musique, vous emmènera jusqu’au cœur de La Havane…

Les expos…

C’est l’une des expos phares du moment. Jusqu’au 23 février, plongez dans l’œuvre de Ribera, le plus italien des peintres espagnols, au Petit Palais. Une occasion en or de découvrir ce peintre célèbre pour son ténébrisme et ses représentations de martyrs dont la souffrance s’avère quasiment insoutenable. Une rétrospective qui embrasse toute l’étendue du génie d’un artiste qui a profondément marqué l’histoire de la peinture.

Pour sa dernière exposition dans son mythique bâtiment Jean Nouvel du boulevard Raspail, La Fondation Cartier pour l’art contemporain nous invite à découvrir une superbe rétrospective de l’œuvre d’Olga de Amaral. Considérée comme une figure incontournable de la scène artistique colombienne, Olga de Amaral est l’un des plus importants représentants de l’art textile – ou fiber art – à l’international. Une superbe expo à découvrir de toute urgence !

Il aura fallu plus d’un mi-siècle pour que l’œuvre de Cristino de Vera fasse son retour à Paris ! C’est à l’Institut Cervantes que vous aurez l’occasion de découvrir, les œuvres de l’un des plus grands peintres espagnols de la seconde moitié du XXème siècle. Avec une trentaine d’œuvres exposées, l’exposition Cristino de Vera, le peintre du silence, met l’accent sur le début de sa carrière artistique, une période caractérisée par des œuvres inspirées de tableaux exposés au Musée du Prado – notamment les peintures de Zurbarán – qu’il fréquentait alors assidûment et par sa chère Tenerife natale.

Pour célébrer les 100 ans du surréalisme, le Centre Pompidou accueille une exposition de grande envergure qui retrace plus de 40 ans de ce mouvement d’une effervescence créative sans égale. Avec près de 500 œuvres et documents, cette exposition intitulée Surréalisme propose une plongée fascinant dans le mouvement surréaliste, au sens large du terme, puisque non seulement les arts plastiques y ont une place de choix, mais la littérature et le cinéma y sont aussi représentés.

Enfin, nous avons eu l’occasion de nous rendre en décembre dernier au Musée Guggenheim de Bilbao pour découvrir Prologue à l’histoire de la naissance de la liberté de Paul Pfeiffer, la toute première rétrospective européenne de ce pionnier de l’art vidéo qui explore et interroge les images créées par les médias de masse.

L’équipe de Que Tal Paris ?