Le festival flamenco de Nîmes fête ses 35 ans

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Comme chaque début d’année, la préfecture du Gard endosse le titre de capitale européenne du flamenco et ce n’est sûrement pas cette 35ème édition du Festival Flamenco de Nîmes qui risque de changer la règle ! Aficionados, tenez-vous prêts, car ce cru 2025 s’avère en tout point exceptionnel…

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Andrés Marín, Ballet Flamenco de Andalucía, Niño de Elche, ZA ! + Perrate, Rocío Molina, Israel Galván, Maria Pérez

Vous être prêts pour un marathon flamenco ?

Coup d’envoi des festivités dès le jeudi 9 janvier avec l’iconoclaste Andrés Marín ! Pour cette ouverture du festival, le bailador invite à le rejoindre sur scène deux grandes figures de la danse, le pionnier du bûto japonais Kazuo Ohno et la danseuse flamenco La Argentina. Entre Espagne et japon, Un aire de signos s’annonce comme une création passionnante ! Notez qu’Andrés Marin foulera de nouveau les planches le 12 janvier avec Recto y Solo, une création inspirée de l’avant-gardiste bailador Vicente Escudero (1898-1980) et qui déconstruit les codes machistes du flamenco.

Le Ballet Flamenco de Andalucía ? Une institution ! Dirigée et chorégraphiée par Patricia Guerrero, PINEDA, Romance Popular en tres estampas est une adaptation de la pièce Mariana Pineda de Federico García Lorca. Nul doute que le destin tragique de cette jeune femme martyre, exécutée en 1831 à seulement 26 ans, sera incarné à la perfection par les danseurs et les danseuses de cette prestigieuse institution.

Le vendredi 10 janvier, flamenco d’avant garde à tous les étages ! Vous avez en effet rendez-vous avec le plus punk des chanteurs de flamenco, Niño de Elche, dont la radicalité ne laisse personne indifférent. Il interprètera son tout dernier opus qui plonge dans les arcanes du répertoire de Manuel Torre (1880-1933). Il sera suivi le groupe Za ! un duo (dé)tonnant combinant jazz, musiques actuelles et noise et qui a convié pour la soirée un chanteur particulièrement friand d’expérimentations, Tomás « Perrate ».

Une journée aux côtés de Rocío Molina ? C’est exactement ce que nous propose le festival de onze heure à vingt heures le dimanche 12 janvier, jour où la géniale bailaora interprètera successivement les trois volets de sa trilogie autour de l’instrument phare du flamenco, la guitare. Trois pièces créées ces trois dernières années au festival de Flamenco de Nîmes et présentées ici en une seule journée.

Le mardi 14 janvier, c’est une icône de la danse flamenco, l’audacieux et irrévérencieux Israel Galván, qui nous invite à revisiter sa propre histoire. Il présentera en effet La Edad de Oro, un solo créé en 2005 qui l’a définitivement consacré au sein de la galaxie flamenca. Bien entendu, on peut attendre de cet artiste total qui exècre littéralement le sur-place une version totalement remaniée !

Ce même jour, vous pourrez également découvrir Solea ma voisine, une pièce interactive à la croisée du théâtre, de la danse et de la musique signée Maria Pérez. Un spectacle ludique et didactique qui fera tout particulièrement le bonheur des enfants. En effet, ils finiront tous par danser et chanter sur scène comme dans une grande fiesta flamenca !

Vous reprenez votre souffle ? Allez-y, mais pas trop longtemps tout de même, car on enchaîne déjà avec la seconde semaine !

Andrés Marín y Ana Morales, Antonio Rey, Rafael Ramírez, María Terremoto, Estévez / Paños y Cía, Cía Alfonso Losa & Paula Comitre

Andrés Marín revient le mercredi 15 janvier accompagné cette fois-ci de la danseuse Ana Morales pour nous présenter Matarife | Paraíso, une création inaugurée à la Biennale de Séville 2024 et récompensée par le Prix National de Danse en Espagne. De l’enfer au paradis, ces deux grands chorégraphes et solistes distillent une performance magnétique au sons de la guitare d’Antonio Campos et des bruissements électros de la productrice et DJ espagnole Ylia.

Le lendemain, musique avec Antonio Rey, virtuose de la six cordes qui s’est déjà illustré auprès de maestros tels que Farruquito, Antonio Canales, Manuela Carrasco ou Estrella Morente. Il interprètera Historias de un Flamenco, son tout dernier album avec à ses côtés le guitariste Manuel Pinto et la percussionniste Ane Carrasco.

Le 17 janvier, c’est à un hommage à l’illustre Antonio Gades (1936-2004) que le jeune danseur Rafael Ramírez nous convie. Pour célébrer les 20 ans de la disparition de cette authentique icone de la danse flamenca, Rafael Ramírez a conçu un solo comme « un voyage dans le temps, avec Gades comme guide… Ce sera sa danse et son concept, son corps et son âme portés au 21e siècle. Le meilleur du pire, l’obscurité de la lumière, l’immensité du petit… » nous dit-il.

Ce même jour, María Terremoto, issue d’une dynastie de chanteurs qui a marqué l’histoire du flamenco, sera aussi sur les planches pour lever le voile sur son second album, Manifiesto. Sur scène, un guitariste, deux palmeros, un DJ et une chanteuse révélée en 2016 à tout juste 16 ans à la Biennale de Flamenco de Séville.

Un concert dansé ? Une danse orchestrée ? C’est à une véritable fusion entre leurs pratiques artistiques respectives que le duo Estévez-Paños nous convie le samedi 18 janvier. Avec Danza para guitarra, le guitariste et le danseur dialoguent à tout-va, traversent les époques et les styles dans un grand élan d’improvisation.

Quel programme !

Notez aussi que tout au long du festival, vous aurez la possibilité d’assister à des performances, des conférences, des rencontres d’artistes, des stages ou des master class. Retrouvez tout les détails de cette riche programmation sur le site du festival !

Crédits photo principale : Ballet flamenco de Andalucia © Marcos Medina

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FICHE FESTIVAL

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