Le 11.12. No nos moverán de Pierre Saint-Martin Castellanos

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Il y a des blessures qui restent longtemps ouvertes. Même si à ce jour, on ne connaît toujours pas le nombre précis de victimes, le massacre de Tlatelolco reste l’un des événements les plus sanglants de l’histoire récente du Mexique. Pour son premier film, le réalisateur Pierre Saint-Martin Castellanos revient sur cette tragédie restée gravée dans la mémoire de tout un pays. No nos moverán suit une femme qui n’a pas oublié le meurtre de son frère et qui, depuis des années, cherche sans relâche son assassin.

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La lutte acharnée d’une femme

C’est le 2 octobre 1968 que se sont déroulés les terribles événements du massacre de Tatlelolco. À seulement dix jours de l’ouverture des premiers JO en Amérique latine, l’armée mexicaine ouvre le feu sur des étudiants qui manifestent pacifiquement dans les rues de la capitale. Des étudiants qui, dans l’élan du mai 68 parisien et d’autres manifestations étudiantes à travers le monde, songeaient alors à changer le monde.

Depuis la mort de son frère, Socorro, une avocate pugnace et expérimentée, n’a qu’une idée en tête, retrouver le militaire qui a tué son frère dans le quartier de Tlatelolco. En dépit de sa ténacité, les années se succèdent sans qu’elle ne parvienne à l’identifier. Elle a juste en sa possession une photo prise au moment de l’arrestation de son frère au beau milieu de la foule.

L’espoir renait pourtant le jour où elle reçoit une information provenant d’une source fiable. À l’aide de son jeune voisin Siddartha, qui connaît bien les bas-fonds de la ville, elle va concevoir un plan risqué qui peut capoter à tout moment.

L’actrice Luisa Huertas

Pour donner vie à Socorro, Pierre Saint-Martin Castellanos a fait appel à l’une des actrices les plus respectées du cinéma et du théâtre mexicain, Luisa Huertas, qui a elle-même participé au mouvement étudiant de 1968 dans sa jeunesse. Ici, elle incarne avec brio cette femme battante et pleine de ressources. « J’ai été complètement séduit par sa détermination, sa manière de parler et son sens de l’humour particulier. Il m’est apparu évident qu’elle était la comédienne idéale pour le rôle. Avoir dirigé une telle femme a été un grand privilège en tant que cinéaste », explique le jeune réalisateur.

Avec une sublime photographie en noir et blanc qui renforce les sentiments de la protagoniste, ancrée à jamais dans le passé, No nos moverán est le portrait bouleversant d’une femme traversée par la douleur, une femme dont la vengeance est devenue une obsession au point de laisser de côté sa propre vie et les autres membres de sa famille.

Crédits photos : Bobine Films (photo de couverture)

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FICHE DU FILM

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