Ce sont pas moins de trois spectacles que María Muñoz et Pep Ramis, fondateurs de la compagnie Mal Pelo, vous proposent du 29 novembre au 9 décembre sur la scène du Théâtre des Abbesses. Double Infinite. The Bluebird Call, une création ainsi que deux reprises, The Mountain, The Truth & The Paradise et Bach, comme autant d’occasions de vous plonger dans l’univers poétique et singulier de ces deux magiciens du geste…
Du 29 nov. au 2 déc. Double Infinite. The Bluebird Call
C’est en duo aux côtés de trois musiciens que María Muñoz et Pep Ramis se présenteront sur la scène du théâtre des Abbesses pour interpréter Double Infinite. The Bluebird Call, leur toute dernière création.
Les deux danseurs ont pris le parti de s’offrir à travers cette pièce un espace de réflexion autour de questions qui les animent depuis les toutes premières heures de leur compagnie, Mal Pelo, fondée à Barcelone à la fin des années 80.
L’individu, son identité, son rapport au groupe et à son environnement mais aussi son corps – grand révélateur de son potentiel artistique – sont au cœur de Double Infinite. The Bluebird Call, une création qui mêle simplicité, fragilité, et amour infini de la danse.
Renseignements-réservations : www.theatredelaville-paris.com
Du 5 au 6 décembre. The Mountain, The Truth & The Paradise
Créé en 2018 et porté par un franc succès critique et public, The Mountain, The Truth & The Paradise prend la forme d’un solo épuré dans lequel Pep Ramis donne corps aux vers de l’écrivain et poète italien Erri de Luca.
Au cœur d’un espace blanc dénué de tout décor, le danseur majorquin nous invite à un voyage émouvant dans lequel son corps s’impose comme le protagoniste absolu. Une danse d’une précision chirurgicale où chaque mouvement est interprété de façon organique, avec l’ensemble du corps.
Pep Ramis esquisse ainsi au fil de sa danse les contours d’un univers aussi poétique que singulier, qui interroge dans un même élan le sens du vulgaire et du divin, de l’ignorance et de la spiritualité, du trivial et de la beauté.
Fil rouge de ce spectacle, la poésie du grand écrivain italien Erri de Luca l’accompagne et lui inspire ses mouvements. Des poèmes qui parlent de l’attachement de l’homme au monde et qui donnent à cette création une profonde intensité :
« Il existe dans la nature une attraction opposée à celle terrestre. Une attraction qui avait porté le fruit sur l’arbre, qui projette les chaînes de montagne, déclenche les marées et le feu. Une attraction qui est dans les prières, dans les sérénades, dans le moribond, dans le levain, dans la gueule du loup, dans le lancer d’un chapeau, dans un cri de douleur. »
Renseignements-réservations : www.theatredelaville-paris.com
Du 8 au 9 décembre. Bach, premier volet
Au fil de ses créations, la musique de Jean Sébastien Bach s’est imposée comme l’une influence majeure de la compagnie Mal Pelo. C’est ainsi en solo que María Muñoz interprètera le premier volet d’un Projet Bach qui se décline en trois parties.
Saisissant au vol les profondes émotions suscitées par les préludes et les fugues de Bach, María Muñoz les sublime par un art du geste d’une rare élégance. Profondément habitée, la danseuse ne se contente pas simplement d’interpréter ces œuvres, elle les vit littéralement, s’imposant comme le prolongement organique naturel de ce monument de la musique classique.
Une danse aussi gracile qu’épurée, dépourvue de tout effet ostentatoire, qui semble n’avoir comme seul objectif que de transcender les émotions et la beauté.
Renseignements-réservations : www.theatredelaville-paris.com