Seconde métropole cubaine, Santiago est une destination touristique de premier plan qui regorge littéralement de patrimoine, d’histoire… et de musique, car c’est bien ici que le fameux son cubano est né !
Santiago de Cuba
À 800 km de La Havane, la capitale de la région de l’Oriente est réputée pour être l’une des villes les plus chaleureuses de Cuba. L’hospitalité de ses habitants et l’effervescence de ses rues sont autant de signes qui ne trompent pas : ici, vous serez accueilli les bras ouverts !
Commencez votre visite par le centre-ville en flânant sur les très animées rues d’Enramadas, Aguilera ou Heredia, véritables artères palpitantes santiagueras pleines de bâtisses coloniales et néocoloniales ornées de balcons en fer forgé.
Vous arriverez ensuite au parque Céspedes, la place principale de la ville. Dotée d’une architecture mêlant de multiples styles, elle est bordée par plusieurs bâtiments emblématiques de la ville comme la cathédrale, rebâtie dans un style néoclassique en 1922, ou l’Ayuntamiento, précédé de ses arcades. Vous y trouverez aussi la casa de Diego Velázquez, la résidence d’un conquistador espagnol bâtie en 1516. C’est l’une des plus anciennes demeures d’Amérique latine et elle accueille aujourd’hui le Museo de ambiente histórico cubano.
Cap à présent sur la forteresse de San Pedro de la Roca del Morro, une citadelle du XVIIe siècle érigée face à la mer et inscrite au patrimoine mondial de l’humanité. Dominant l’étroit chenal menant à la baie, vous profiterez depuis ses multiples terrasses construites à différents niveaux de vues à couper le souffle. Une autre forteresse est tout aussi connue dans la ville, la caserne Moncada, qui fut attaquée en 1953 par un petit groupe de révolutionnaires emmenés par un certain Fidel Castro.
Faites ensuite un tour au sanctuaire de la Virgen de la Caridad del Cobre, la sainte patronne de Cuba ! Inaugurée en 1927, cette basilique est un lieu de pèlerinage incontournable pour de nombreux cubains.
Mais avant tout, Santiago est le berceau du son. Ce genre musical dont l’origine remonte au début du siècle dernier est à la base de toute la musique de l’île, de la mambo à la salsa, du boléro au cha-cha-cha… Pas étonnant que la première casa de trova cubaine ait ouvert à Santiago. Dans cette sorte de cabaret miniature, des artistes se produisent du matin au soir… avant de parfois faire des tournées aux quatre coins du monde !
Enfin, finissez votre périple par une visite du cimetière Santa Ifigenia, où tout ce petit monde est allé se reposer. Parmi les personnages illustres qui y sont enterrés figurent le héros national José Martí, le père de la patrie Carlos Manuel de Céspedes, le musicien Compay Segundo, et depuis fin 2016… Fidel Castro.
Sierra Maestra
Sierra Maestra est le nom d’une chaîne de montagne qui s’étend dans tout le sud-est de l’île. Son plus haut point, le Pic de Turquino (1 975 m), a donné son nom à un parc naturel protégé qui était aussi le camp de base de Fidel Castro au temps de la guérilla. L’ancien QG du comandante était situé à quelques kilomètres d’Alto de Naranjo, l’un des nombreux sommets de la Sierra Maestra. Aujourd’hui, on peut encore y voir un hôpital, un poste de commandement et l’ancien site de Radio Rebelde, la radio de la révolution. Plus haut encore, c’est un paysage bien différent qui s’offrira à votre vue : le bleu de la mer des Caraïbes qui s’étend à l’infini.
Baracoa
Baracoa, la première colonie de l’île, se trouve à quelques heures de route de Santiago.
Les fortifications du castillo de Matachínvous raconteront son histoire. Bâtie au bord de la bahía de miel, juste au pied des montagnes, Baracoa est un site particulièrement bien préservé côté nature : elle n’est accessible que depuis les années soixante par une assez mauvaise route, la Farola. Des centaines de virages et de chaussées cabossées, c’est le prix à payer pour aller admirer les plages de Managua et de Manglito, les cascades d’El Campismo, ou la boca de Yumurí, à l’embouchure du fleuve !
Crédits Photo de couverture : Santiago de Cuba © Office de Tourisme de Cuba
FICHE PRATIQUE
- S’INFORMER : www.cuba.travel
- À VOIR : Epicentro, le documentaire d’Hubert Sauper (2019)
- À ÉCOUTER : l’intégrale de Compay Segundo, bien sûr, mais aussi celle du Grupo Compay Segundo, formé pas deux de ses fils et des membres du Buena Vista Social Club et qui porte son héritage depuis maintenant plus de quinze ans.